A l’école élémentaire, un enfant passe en moyenne 6 heures (classe et devoirs) par jour à étudier. Le mode d’enseignement privilégié est le cours magistral. Pour cela, l’enfant doit rester concentré et assis afin de mémoriser les savoirs délivrés. Pour de nombreux enfants, il est difficile de rester immobile et attentif dans la durée. D’autres ne connaissant pas leur canaux sensoriels dominants (chaque personne favorise un de ses cinq sens pour mémoriser une information) et parviennent difficilement à se souvenir de leurs leçons ou même à les retranscrire (en sixième par ex, ce trouble est fréquent) car ils changent de rythme scolaire.
L’enfant confronté à l’une ou l’autre de ces difficultés est souvent enfermé dans » la honte et la peur de dire » qu’il n’a pas compris ou eu le temps de tout noter. Il rentrera à la maison avec le cahier de cours vide et verra peu à peu ses résultats décliner.
Un enfant sans « troubles identifiés» traverse déjà une phase complexe de son existence à l’école. Mais l’enfant « Dys » (porteur d’un des trois dys que sont la dyslexie, la dysthographie, la dysphasie) va rencontrer d’autres paramètres encore plus compliqués.
Dans ce contexte, il n’est pas rare de voir des conflits émerger en famille ou en classe. En effet l’enseignant va procéder le plus souvent au système de punitions (mettre une mauvaise note est une punition) mais il aura probablement aussi à subir les camarades de classe et leurs moqueries.
Sur le long terme, l’enfant s’enferme dans sa souffrance et ses insécurités, va se mettre à douter de ses capacités et va développer une mésestime de lui même. Il s’enfermera surtout dans de fausses croyances quant à son manque d’intelligence et inaptitude à l’école: il va s’auto exclure.
RECONNAÎTRE LA DYSLEXIE À L'ÉCOLE
L’enfant ayant des troubles dyslexiques, vit en fait un trouble spécifique de l’apprentissage. Il est scolarisé normalement et ne présente aucun autre trouble qui soit d’ordre sensoriel, visuel ou auditif. Il ne présente aucun déficit intellectuel.
Pourtant il y a un trouble qui peut l’handicaper, car il n’apprend pas comme les autres et il n’est pas compris.
L’enfant va le plus souvent s’enfermer dans une spirale d’échec.. Son trouble ne provient pas des méthodes d’enseignement de l’école, mais de sa dyslexie.
Un enfant est diagnostiqué comme étant « dyslexique » suite à des tests réalisés par des spécialistes (orthophoniste et psychomotricien).
L’enfant a du mal à se repérer dans le temps et l’espace, il n’appréhende pas correctement son schéma corporel. A cela, s’ajoute parfois une certaine agitation motrice, mais également une difficulté à bien lire, car il ne sait pas faire le lien entre les mots et les lettres – il rencontre un problème d’attention et de concentration. Ses capacités de mémorisation sont instables, il confond tons et sons proches. Il peut paniquer face à des supports écrits et bloquer tout simplement quand il s’agit de les lire. Avec des repérages incertains dans le temps et l’espace, il vit souvent des blocages et s’y réfugie.
Les repérages faits dans le temps et l’espace sont instables pour lui , la construction du schéma corporel est incomplète et la latéralisation incertaine. Parfois même on aperçoit chez lui une agitation motrice, une motricité fine imprécise, une difficulté d’attention et de mémorisation, une confusion pour les tons et les sons proches.
S’ajoute à cela, une lenteur et une fragilité liées à la compensation constante du trouble, une mémorisation et une compréhension insuffisante des supports écrits. Cerise sur le gâteau, il lui faudra vivre aussi avec les troubles émotionnels que cela va engendrer chez lui.
LA SOPHROLOGIE ACCOMPAGNE LES TROUBLES DE L'APPRENTISSAGE CHEZ LES ENFANTS DYSLEXIQUES
Méthode psychocorporelle, douce et écologique, la sophrologie va ramener une « relecture » du temps et de l’espace de l’enfant. Ce dernier, par le biais d’exercices dynamiques et de la visualisation mentale, va se réapproprier son corps et se reconnecter à ses compétences.
Plus qu’une méthode de développement personnel, la sophrologie est surtout centrée sur l’apprentissage de « nouvelles techniques » pour optimiser l’apprentissage et aussi aider à la gestion des émotions qui sont aussi un grand frein à son apprentissage.
REJET SCOLAIRE
La Dyslexie plonge l’enfant dans une solitude face à l’école, elle alimente le manque de confiance, la perte de l’estime de soi et est alimentée par une angoisse du quotidien.
La peur de ne pas y arriver, la projection anxieuse de la performance à tout prix, sont autant d’émotions parasites qui laminent toute projection dans le futur d’une quelconque amélioration pour l’enfant.
Les conséquences sur la durée sont à ne pas négliger : le rejet de la lecture, la conduite d’évitement, le rejet de tout apprentissage et in fine le rejet scolaire… L’enfant se désinvestit de l’école, et va développer une aversion pour tout type d’écrit. Il peut alors développer de gros problèmes relationnels et affectifs au sein de sa famille et de son environnement proche (école, amis) qui ne le comprennent pas toujours et « relativisent » son handicap.
Parce qu’ils ne sont pas anodins, ces troubles se doivent d’être accompagnés par une pédagogie adaptée, en plus des thérapies brèves. La sophrologie est le soin de support qui complétera le travail des spécialistes dont l’orthophoniste, le psychologue, le psychomotricien. Elle ne s’y substituera jamais.
L’entrainement et l’assiduité dans les exercices en sophrologie, en plus d’installer l’automaticité des bienfaits de la pratique, visent avant tout à faire parvenir à l’autonomie.
Dans ce cas précis, tout le travail a pour objectif de mieux faire percevoir la fonction le rôle et l’espace dans lequel « le corps » de l’enfant évolue.
Il permet à l’enfant de redevenir acteur de son «apprentissage » scolaire en le dissociant du stress de son quotidien passé. L’enfant apprend à se reconnecter à son corps, l’observe, l’écoute, test ses aptitudes. Tout cela dans l’optique de rappeler positivement la motricité, la latéralisation, l’orientation dans le temps et l’espace. Et la motricité in fine.
Ce qui devrait lui permettre de mieux appréhender l’écriture et le graphisme dans un prochain temps.
En redécouvrant et stimulant les 5 sens de l’enfant, l’information est alors perçue de manière plus optimale. Permettant une meilleure confiance et compréhension des difficultés portant sur la confusion auditive et visuelle.
Ces étapes doivent être respectées selon l’écologie de l’enfant, qui peu à peu va booster ses capacités de mémorisation, de visualisation, d’attention et in fine de compréhension.
Par la visualisation mentale positive, l’enfant se présente plus facilement et de manière plus détendue.
Il finira par oublier ses « conduites d’échec « passées et n’angoissera plus par anticipation, face à un défi scolaire. Il sera préparé mentalement, aidé par les autres professionnels, et la sophrologie.
Par les exercices de mouvement et respiration ainsi que la visualisation en sophrologie, l’enfant apprend à gérer son stress, à exprimer ses émotions négatives. Et cela lui permet de se projeter mentalement dans des scénario de réussite. Étape importante pour « préparer » mentalement l’enfant dans l’optimisation de ses capacités d’apprentissage. C’est un enfant comme tous les autres, avec un besoin d’attention plus important, mais il est surtout « acteur » de son apprentissage qu’il ne subira plus dans la douleur.
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